David Christoffel on Wed, 11 Jun 2003 01:59:51 +0200 (CEST) |
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"Dans ses discours glacés j'ai méconnu mon frère, Je n'ai plus retrouvé ce coeur libre et sincère" (Campistron, "Tiridate", Acte I, sc. 1, v. 17-18) Le masque peut apparaître Comme ce qui apparaît, comme si La seule chose qui se voit N'était jamais que son masque - Ou bien, c'est bien à voir des masques Au lieu du par-derrière Que l'on se figure ' Le grand par-derrière Comme toute autre chose que ce qu'on voit - du masque - Ce n'est pourtant pas par derrière ' que le masque "N'est pas ce qui se soulève ! Ou _ Ce qui, soulevé, avère plus vrai que vrai "Ce qu'il cachait, par-derrière. Parce qu' Il est plus beau quand il est Lui même ce qui soulève, (ff) Ce qui fait le soulèvement, une partie de cache-cache Est d'abord une question de rivalité Et qui ne gâche rien de la solidarité Entre un dessus et un dessous toujours à se demander Qui doit dissimuler l'autre, tient la clandestinité, l'échange contre une couverture, voile d'impossible sincérité c'est mécanique : un lourd sentiment d'injustice pousse à de l'excès de zèle pour chantage ouvertement compromis : toujours, déception peut paraître abusive, et l'empathie son contre-point stylistique, et la collection des cicatrices une rançon naturelle. Pour contrebalancer les offenses, le plaidoyer doit bien faire-valoir des comportements pour moins indifférents que défensifs : à considérer la posture singulière, à libéraliser le rapport des autres, le compte de soi-même, se saisir de la difficulté de se tenir en puissance, ou prier pour la consistance des challenges des uns des autres, par libéralisme syncrétique. "C'était, la pierre au cou, la tête la première, M'aller précipiter au fond de la rivière." (Regnard, "Le Légataire universel, Acte III, scène 1, v. 781-782) Car une débusquade ne va pas sans recommandation, Une recommandation à l'inverse, ne peut se passer De s'en prendre, De surfaire : Quelque comme des masques, c'est bien pauvre. Quand le dépit se charge de tomber le masque, de renoncer à la force, de croire que c'est une question de carapace, que c'est quelque chose qui peut se retirer, qui vraiment se distingue de tout le reste. Voilà comme la preuve qu'un déguisement n'est jamais qu'une espèce d'effritement d'on ne sait quoi pourtant - Alors, que la déception, rembourrée de soupçons, soit abusive, ne pose pas vraiment de problème, ce qui se retape d'abord étant toute autre chose ou, pour l'exemple un peu fun : savoir à quoi s'en tenir, n'avoir aucune branche en dégoût, aimer se tenir à n'importe quoi, quand même l'amitié peut aller de déceptions au risque de vous assombrir encore. Mais tant que l'on se dépouille du goût de la couleur, il n'y a rien de très grave à s'assombrir encore. Piètres théories de l'amitié encore, tiennent longtemps, légitiment beaucoup : tant et tant et surtout celles qui s'en foutent... à force : ceux qui épluchent continuent à éplucher et ceux qui ne se laissent pas faire ne préviennent même pas que ce sont eux qui ne se laissent pas faire. Ou : le masque est vraiment trop Une question de chute N'est plus très dangereuse Quand on s'en relève Suffit de brandir le masque Pour en faire un levier Une affaire d'ascension Est bien rarement mieux qu'une question de chute. "N'est-ce donc qu'à souffir qu'éclate ma constance ? Et faut-il que je tremble à punir qui m'offense ?" (La Fosse, "Manlius Capitolinius, Acte IV, sc. 1, v. 869-870) Y aller doucement, tout bas, pour être une manière de ne pas se masquer, de rester en-deçà Des drames de la visibilité, ou Le masque pour pudeur vire pour vecteur, cela fait un masque encore bien profiteur = peut aussi débusquer : 1/ un sermon jurant que c'est une question d'humilité ; 2/ un masque de détresse contre un masque de pitié ; 3/ à qui la débusquade est la plus favorable ; 4/ à quel amour faut-il laisser les masques ; 5/ surenchère de franchise ou nouvelle supercherie. Et ce qui masque les ressorts d'abord les décline, les varie, surtout déguise leur futilité, déplace l'inertie de les tenir pour masqués (soit bâti sur ressorts) : car la futilité n'est rien Si elle est toute aux habits qui doivent la mettre en scène. Les émotions, adoptives, ne sont jamais si terribles ; C'est bien souvent pour remédier à la lassitude que l'on donne dans la franchise : Etre limpide les uns aux autres est si beau que c'est se compromettre de se donner sitôt si limpide Ce qui se montre à la fois étincellant et mélancolique est à la fin, à la fois, passe-partout : Il suffit qu'on nous le demande vraiment pour faire ce qu'on veut de l'ordre du grandiose - les racines sont un piment narratif pour qui officie à grands coups de sermons ( |Tout-Terrain| Copyright David Christoffel ) contributions hyper-archivées sur http://www.criticalsecret.com/davidchristoffel Pour vous désabonner de ce groupe, envoyez un email à : dasmail-unsubscribe@egroups.fr L'utilisation du service Yahoo! Groupes est soumise à l'acceptation des Conditions d'utilisation et de la Charte sur la vie privée, disponibles respectivement sur http://fr.docs.yahoo.com/info/utos.html et http://fr.docs.yahoo.com/info/privacy.html
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